Dans un vaste domaine de 11 hectares, la Caisse des Ecoles
de la Ville d'Alger a édifié, au milieu d'un parc de verdure,
une splendide construction. Deux cent vingt enfants trouvent place dans
ses dortoirs et aménagements clairs et aérés.
Ben-Rouïlah était tout d'abord colonie de vacances.
Au vu des rapports du contrôle médical scolaire, les animateurs
de l'oeuvre ont décidé d'y créer une école
de plein air pour enfants déficients ou fatigués. Ceux-ci,
dont la famille ne dispose le plus souvent que d'un logement insuffisant
ou malsain, ne pouvaient être efficacement traités chez eux,
et d'autre part ne pouvaient, sans maladie déclarée, être
pris en charge par les établissements de la Santé publique.
L'ouverture d'une telle école est donc pour ces enfants un inappréciable
bienfait. La pratique de la culture physique en plein air, l'hébertisme,
le camping sont pour eux des facteurs décisifs du retour à
la santé.
M. Jacques Chevallier, accompagné de MM. Giraudon, adjoint, vice-président
de la Caisse des Ecoles, Selnet, le Dr Lartigue, représentants
du Gouverneur général et du Préfet, a inauguré
le 2 juin la Cité des Enfants. Cérémonie sans vain
apparat, marquée d'un simple vin d'honneur au cours duquel M. Evesque,
vice-recteur de l'Académie, apporta au député-maire
les félicitations sans réserves de l'Académie pour
cette oeuvre, nouvelle en Algérie.
- Ce n'est là qu'une étape dans notre programme d'écoles
de plein air, précisa, dans sa réponse, M. J. Chevallier.
Un autre grand centre scolaire algérois, véritable cité,
sera réalisé extra-muros. Notre premier devoir, conclut-il,
est de faire entrer la pensée française dans la tête
de ce pays.
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